samedi 30 août 2008

5 éléments

De part sa forte imbrication dans la culture chinoise, on retrouve en médecine l'ensemble des concepts de sa culture d'origine : le Yin et le Yáng (symboles de la bipolarité des choses), le Qi (l'énergie de l'être).

On retrouve aussi le Wu Xing (les cinq mouvements) : ce sont cinq qualités qui permettent d'étudier les caractéristiques de tout symptôme, ainsi que leurs interactions. Ces cinq mouvements sont le bois, le feu, la terre, le métal et l'eau. Médicalement parlant, chacun d'entre eux est en relation avec des organes des saisons, des énergies, des organes atelier (Yin), des organes trésor (Yáng), des sens et des sentiments.


BOIS FEU TERRE MÉTAL EAU
Saisons Printemps Été Fin été Automne Hiver
Énergies Vent Chaleur Humidité Sécheresse Froid
Trésor Foie Cœur Rate Poumons Reins
Atelier Vésicule biliaire Intestin grêle Estomac Gros intestin Vessie
Sens Yeux Langue Bouche Nez Oreilles
Sentiments Colère Joie Obsession Tristesse Peur
SaisonsPrintempsÉtéFin étéAutomneHiver
ÉnergiesVentChaleurHumiditéSécheresseFroid
TrésorFoieCœurRatePoumonsReins
AtelierVésicule biliaireIntestin grêleEstomacGros intestinVessie
SensYeuxLangueBoucheNezOreilles
SentimentsColèreJoieObsessionTristessePeur
SaisonsPrintempsÉtéFin étéAutomneHiver
ÉnergiesVentChaleurHumiditéSécheresseFroid
TrésorFoieCœurRatePoumonsReins
AtelierVésicule biliaireIntestin grêleEstomacGros intestinVessie
SensYeuxLangueBoucheNezOreilles
SentimentsColèreJoieObsessionTristessePeur


Pour comprendre ce que sont ces cinq mouvements (ou cinq éléments), il est d'abord nécessaire de s'initier au concept de Yin et de Yáng. Notez qu'il y a plusieurs façons d'interpréter ces mouvements selon le point de vue que l'on adopte. L'interaction du Yin et du Yáng est le préalable à l'expression (ou à la non-expression) du Qi, et c'est ce Qi qui s'organisera de façon particulière, et que l'on pourra considérer en cinq mouvements.

Le mouvement Bois est souvent mentionné en premier dans les textes classiques. Il représente la croissance du Yáng au sein du Yin. Comme la plante qui émerge de la terre et pousse vers le ciel, le Bois est le mouvement de l'extériorisation. C'est le printemps, où toute la vie extérieure reprend ses activités et les feuilles recommencent à pousser. Dans la vie d'un homme, la période du Bois est la période de sa croissance.

Le mouvement Feu représente l'apogée du Yáng, comme la flamme qui illumine et réchauffe. C'est le mouvement de l'abondance, où toute chose a atteint son plein potentiel. C'est l'été où le soleil plombe et les arbres portent leurs fruits. Dans la vie d'un homme, la période correspondant au Feu est dans les environs de ses vingt-cinq ans, alors que la croissance est terminée et qu'il est au maximum de sa force physique.

Le mouvement Terre est souvent difficile à saisir aux premiers abords. Il n'est pas faux de l'associer à la fin de l'été, mais il représente en fait l'inter-saison : le passage d'un mouvement à un autre, l'axe relationnel qui supporte les transitions. L'exemple n'est pas parfait, mais c'est comme la matière organique dans laquelle l'arbre pousse, et qui le nourrit en nutriment. L'arbre aura toujours besoin d'avoir ses racines dans la terre, que ce soit l'été ou l'hiver.

Le mouvement Métal, beaucoup plus Yin par sa nature que les mouvements Bois et Feu, représente l'intériorisation, comme l'arbre qui perd ses feuilles et se concentre sur l'essentiel, soit son tronc. Le Métal pourrait être représenté par la période de l'engrangement des récoltes, où l'on entrepose les fruits de l'été en vue de la période moins active qui s'en vient. Dans la vie d'un homme, la période Métal correspond au déclin graduel et naturel qu'est la vieillesse. D'ailleurs, beaucoup d'hommes et de femmes (re)découvrent la spiritualité (au sens large) durant cette période de leur vie, ce qui constitue un retour à l'essentiel et est en harmonie avec le mouvement Métal.

Le mouvement Eau symbolise l'apogée du Yin, ou le moment où le Yáng est à son minimum. Évidemment, si on continue à prendre la vie d'un homme comme exemple, c'est le moment (ou la période) de sa mort. Cet exemple ne serait valable que si l'on considère que cet homme va renaître d'une façon ou d'une autre, car on parle bien ici d'un cycle. Un exemple plus éloquent serait peut-être l'hiver, où la vie continue, mais sous une forme plus invisible, en attendant le retour du printemps.

Le mathématicien philosophe.

Qu'est ce que le temps?
Lui qui semble si linéaire, mais à qui le bruissement d'une aile d'abeille fait changer à jamais son cours.

J'ai ouï dire que le temps est déterminé par les évennements qui le parsème.
La physique quantique nous montre que le temps est une suite exponentielle de posibilités, un arbre aux innombrables ramifications qu'emprunte la vie selon celles qui la précède.
Dans la multitude des possibles, tout n'est que probabilité et rien n'est absolu. Dans le monde de l'infiniment petit, des évennements se produisent suite à d'autres évènnements qui ne se sont pas encore produits.
Quelque part à l'orient, des grands sages connaîssent l'art de faire dévier de son lit le fleuve du temps. Par un mot judicieusement placé, en évitant de justesse la samarre qui flotte dans l'air,
et qui ira se poser à des kilomètres de là, en évitant d'intervenir là où il ne faut pas. Cette science, que certain apèllent le "ressenti", trouve sa source non dans les livres mais
dans la possibilité de se mettre dans un état réceptif. Réceptif à soi d'abord, puis à son environnement. Saisir, comme au vol, l'intuition, cette connaissance si négligée car très peu quantifiable.

La réclusion peut faire un temps, mais on ne peut vraiment mettre un pied à côté du bateau.

Tok juillet 08