jeudi 4 juin 2009

Pulsion vagabonde

Le jour, le soir. La vie, la mort.
Elle qui s'esclaffe des pas que nous avons marchés.
C'est dans le grand frigidaire parsemé de boutons d'or
que moi et mes semelles foulons la liberté

La rumeur de l'encens qui abreuve mes couleurs
flotte sur le tapis du plafond de mes nuits
et glisse ses longs doigts sur ma nuque en sueur,
chuchote à mon oreille de vivre comme on jouit

Le jour, le soir. La vie. La vie.
Elle et elle seule peut me prendre dans ses bras.
Et malgré qu'un de ces quatre elle ne sera plus là
Je trouve en elle l'essence de meubler mon ennui

La rumeur de l'encens qui se boit dans mon coeur
goûte mon amertume du bout de sa langue sèche
puis s'envole vers le Bleu, chatouillant l'herbe fraîche
où nulle trace de bitume n'alimente ma torpeur.

Tok, 2000
Lieu inconnu