Il neige des cendres...

Il est quatre heures du matin.
J'habite une cité tranquile
et ce matin, le soleil ne se lèvera peut-être pas.

Bien sur, des automobilistes fantômes continuent de hanter
nos boulevards et avenues, mais ils ne font que passer.
Inconnus, vagabonds, marchands de tissu...

Ils dessinent des courbes sur cette immense sphère bleue,
qui, ce matin pourtant me parait plutôt grise,
et la brise a un goût de cyanure.

Comme ils disent les sarasins, le cyan de notre ciel s'est soudainement fractionné.
Satisfaction garantie, ou argent remis.
Le silence est transpercé d'une lance sacrée. Attention.

Il neige. C'est le noël des campeurs. La neige n'est pas collante.
Elle s'effrite en tombant et crépite dans nos lacs glacés.
Paysage plutôt sombre... Il me faut un sombrero. Olé!

Ils nous l'avaient bien dit : "Un jour, mes amis, la Terre se réveillera"...
Vous l'avez massacrée et elle vous a enduré sur son dos (et son ventre) sans rien dire,
mais Dieu est juste et bon. Il va libérer de la Terre, cette Sainte, des humains qui l'ont massacrée et ont répandus le sang de leurs frères.

Note à moi-même : Ne plus tenter d'écrire, c'est dangereux pour l'équilibre.

Merci, bonsoir.

Tok 2001