jeudi 2 octobre 2008

Choisir et conserver un CD-R


Le premier CD, inventé en 1979 était bien loin de ce que l'on connait aujourd'hui. Issu d'une collaboration Sony - Phillips, ce nouveau média avait pour but de contrer le grand problème de l'auto-destruction des médias de l'époque. Les disques et cassettes de l'époque ne pouvaient en effet être joués plus d'un certain nombre de fois, et l'usure faisait disparaître l'information à la longue.

Bien du chemin à été fait depuis. Du massif CD que l'on retrouvait en 1985, puis le CD compact repensé par Sony et Philipps en 1990. Les médias de qualité ne sont apparus que vers les années 2000.

Bon, cela dit, il y a deux grandes façons de fabriquer un cd/dvd. On peut soit le PRESSER, alors dans le média est physiquement imprimé des trous qui feront dévier le laser du lecteur cd/dvd.
On peut aussi le "BRULER" (burn). Dans ce cas, un rayon laser de haute intensité brule un teinture organique présente dans le média, ce qui obscurcit les endroits où l'on ferait des trous dans la première méthode. (Là je sens que je vous ai perdu... enfin...)

CD-R

Les CD-R ne peuvent être brulés qu'une seule fois. Une fois que le laser a chauffé la couche réflective, les endroits brulés sont opaques et ne peuvent pas redevenir réflectifs.

Le problème, voyez vous, c'est que l'information que l'on "burn" sur un CD-R s'estompe avec le temps, du à cinq grands facteurs
1- La méthode de scellage. (On scèle le CD pour proteger cette teinture)
2-La couche réflective
3- La composition de la teinture organique
4- L'endroit où le média est manufacturé
5- Vos pratiques de rangement

d'ailleurs, si vous gardez vos CD-R à l'abri de la lumière, dans un endroit frais, sec et obscur, dans un contenant en plastique sans acide, vous allongerez la durée de vie de vos médias seront 3 fois plus longue!

L'alliage d'argen et d'aluminium utilisé dans les médias s'oxyde et doit être recouvert d'une couche protectrice. Si cette couche est endomagée, l'oxydation cause des taches de rouille, qui seront considérés par le lecteur comme des "spot" non-réflectifs.

Quelques médias très onéreux contournent ce problème en utilisant un couche d'or, l'or étant très inerte et ne s'oxydera pas.

De nos jours, les moins chers des médias connaissent des problèmes de scellage important, et c'est pourquoi je vous recommande de n'acheter aucun média fait en dehors du Japon ou de Taiwan. Particulèrement, évitez tout média fabriqué en Inde

En assumant que la couche protectrice et que la couche réflectrice ont été bien construits, vient le problème de la teinture. La première teniture organique a été produite par Taiyo Yuden (soit dit en passant, les produits Taiyo Yuden sont d'une qualité exceptionnelle). A base d'un composé cyanurique cette teinture avait une durée de vie, dans des conditions normales, de 10 ans. Nettement insuffisant pour des médias d'archives.

Pendant dix ans, on esseya de trouver une alternative, une meilleure solution pour cette teinture. Taiyo Yuden et TDK ont produites des teintures de qualité archives qui ont une durée de vie déclarée à 70 ans. Mitsubishi a également sorti une teinture avec une durée de vie similaire.

La troisieme génération de teintures d'archives, produite par Mitsui et Ciba s'apèle Phthalocyanine, assez différente dans sa composition, mais d'une durée de vie similaire.

Constatant la complexité que cette chronique est en train de prendre, je coupe court aux détails, et voici mes recommandations.

Taiyo Yuden est vraiment la compagnie offrant la meilleure constance quant à la qualité de ses produits. Frabriquant autant des CD d'archives que réguliers, Cette compagnie est le premier choix à considerer. Au Japon, Elle commercialise ses disques sous la marque That's. Ailleurs dans le monde, des marques populaires comme Verbatim et TDK offrent des disques Taiyo Yuden.

Si l'emballage dit : fabriqué au Japon, il y a de bonnes chances pour que ce soit TY, et cet achat est conseillé. Évitez les CD-R en paquet individuels venduds dans des magasins d'aubaine ou de variété.

Au final, sauf si vous n'achetez pas des médias d'une qualité lamentable, et n'achetez que des disques japonais ou taiwanais, vos techniques de rangement auront bien plus d'impact que les spécificités techniques du disque. Par expérience personelle, je peux affirmer que la totalité des CD-R qui m'ont lâchés dans ma vie ne l'ont pas fait par pauvreté de leur teinture organique, mais parce qu'ils étaient "scratchés" d'un côté à l'autre.

Même si vous achetez le disque le plus cher de Taiyu Yuden ou de Mitsui, plaqué or et tout le bataclan, si vous le laissez traîner sur le meuble de la télé tout l'été au soleil et en dehors de son emballage, vous n'aurez pas investi votre argent au bon endroit.

-Tok

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Chronique très intéressante, Tok. Je me demande par contre à quoi ressemblaient les premiers CD, les "CD massifs". À première vue, est-ce qu'ils étaient semblables au CD qu'on retrouve dans le marché actuel?

Et combien peut coûter un CD qui contient de l'or?

Adzuki Yako a dit...

Onpeut trouver en ligne des dvd-r gold 24k. pour 4$ chaque.

Voici une image du premier lecteur CD commercial. Il coûtait l'équivalent de 1000$ aujourd'hui.

Finalement, un document audio-visuel datant de 1979 sur la question, gracieuseté de BBC NEWS. On voit le GROS CD sur ce video.

Anonyme a dit...

4 $ pour de l'or, ce n'est pas si cher.

Je n'arrive pas à voir l'image du premier lecteur CD commercial, ni la vidéo de la BBC.