mercredi 1 octobre 2008

Octobre, saison de l'oubli

Par un matin d'automne, je me suis réveillé, glacé,
face contre le tapis d'une chambre sans meuble.
De l'autre côté de la fenêtre, le paysage était si morne
qu'il parvint presque à toucher mon chagrin.
Les feuilles se laissaient glisser sur le bord des trottoirs
et le village était vide, comme mon coeur est seul.
Les vitrines des marchands de guenille, vides et grillagées
regardaient l'air glacé balayer la rue.

Par un matin d'automne je me suis réveillé, glacé,
face contre le tapis d'un autre cagibi,
les deux mains toutes crispées, essayant peine perdue
de retenir mes rêves...
Et les bribes de souvenirs qui s'attardaient encore
me lançaient des soupirs de m'être évaporé.
Les murs blancs de cette pièce déchiquetaient mon coeur de pierre
et l'air que je respirais le réduisait en sable fin, qui coulait,
la tête en bas,
et emportait ma folie.

Seul au milieu de nul part

Tok,
Oct 01, Brooks, Alberta.

-----,-----'---------(@

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Wow, c'est vraiment trop beau (et triste). Mais ça ne donne vraiment pas le goût d'aller en Alberta.

J'aime beaucoup "les marchands de guenille". Ils font des affaires en or juste pour ce que c'est réellement, des guenilles.

le petit kilibwi a dit...

Woooo ca ca me donne vraiment un sentiment de solitude profond... mais quel poete tu fait!! J'aimerais avoir ton talent pour exprimer avec une telle force.