mercredi 8 octobre 2008

Même jour.

Assis dans l'autobus des champions, je m'en vais travailler.

On est arrêté à une escale pour sept minutes, en attendant les autres véhicules qui prennent part au transfert.
J'attends.
Mon appareil de Corti traduit Stokowski et sa symphonie fantastique.
Schtroumf alors!
Je me rends passer la nuit en compagnie de grosses machines d'acier et leur grondements familiers. Demain, au lever du soleil, je sortirai des entrailles de cette usine et reprendrai ce sympathique autobus. J'irai m'enfermer secrètement chez moi afin de me reposer, histoire de pouvoir demain y retourner, à cette pitance, à cette potence. On me donne chaque quatorzaine quelques liasses de papier qui servira à payer mon logis afin de pouvoir retourner encore et encore faire un p'tit tour d'autobus et écouter du Stokowski.
Où mène cet autobus exactement,je ne saurais le dire...

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